Nicolas Barré est né le 21 octobre 1621 à Amiens, ses parents étaient des commerçants aisés, qui eurent cinq enfants dont il était l’aîné. Il est baptisé à l’église Saint-Germain le 17 décembre 1621.
Il fit ses études chez les Jésuites. À 19 ans, il entra chez les Minimes, fondés par saint François de Paule. Il y prononça ses vœux en 1641 et fut ordonné prêtre en 1645.
De 1645 à 1655, il assura la charge de professeur de théologie et de bibliothécaire au couvent de la place Royale à Paris (actuellement Place des Vosges).
En 1655, sa santé se détériorant, il fut envoyé à Amiens où il se rétablit, avant de partir pour Rouen.
Là, de 1659 à 1675, il œuvra pour l’éducation des enfants pauvres, en compagnie de quelques jeunes gens et de quelques jeunes filles qui s’organisent pour être totalement disponibles à leur mission éducative. Dès 1662 s’ouvrait une école à Sotteville-lès-Rouen, et le Père Barré établit une première communauté regroupant les femmes qui l’avaient aidé dans ses démarches. Ce sont les premières « Maitresses des écoles charitables du Saint Enfant Jésus »
En 1675, il revint à Paris où il continua de former catéchistes et maîtresses d’écoles populaires. Il fut le conseiller de saint Jean-Baptiste de La Salle à qui il enjoignait de renoncer à ses biens et de vivre pauvre avec les maîtres d’école pour réussir comme les premières maîtresses charitables ont réussi auprès des filles.
Il meurt le 31 mai 1686. Après sa mort, le groupe de femmes qu’il a formées formera deux Instituts distincts, tous deux aujourd’hui à dimension internationale : les Sœurs de la Providence de Rouen et les Sœurs de l’Enfant Jésus Nicolas Barré à Paris.
Le procès en béatification de Nicolas Barré fut ouvert en 1919. Le retard s’explique essentiellement parce qu’après la Révolution française, l’ordre des Minimes ayant disparu de France, les archives étaient restées inaccessibles.
Les documents de béatification (La positio) ont été publiés en 1970, et sa cause de béatification a été officiellement introduite le 5 avril 1976, par un décret du pape Paul VI.
Déclaré vénérable le 21 mars 1983 par le Pape Jean-Paul II, une guérison, reconnue miraculeuse, survenue en décembre 1989 a été reconnue en 1997, et Nicolas Barré a été béatifié à Rome, le 7 mars 1999 par le Pape Jean-Paul II. Liturgiquement il est commémoré le 21 octobre.
Il est également vénéré au Japon, en effet il existe un lycée catholique, Fukuoka Futaba, où des prières quotidiennes lui sont adressées.