Au cours des siècles, l’habitat se déplace et la butte Saint-Nicolas devient alors le domaine de l’agriculture, jusqu’au XIXe siècle.Dans ce secteur, le cadastre napoléonien de 1814, nous révèle la présence de quelques grandes propriétés, dont la parcelle 588, où se construira un jour… un hôtel.
Cette propriété rurale, plantée de vigne et d’oliviers, appartient à Pierre Barthélémy ROSTAN, Comte d’ANCEZUNE (noble piémontais résidant à Gênes) et s’étend jusqu’au chemin de Vallauris, actuelle rue de Mimont. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, on assiste au véritable essor du tourisme d’hiver dans la région cannoise, et particulièrement, après l’ouverture, le 10 avril 1863, de la ligne de chemin de fer reliant Marseille à Cagnes.
De nombreux hôtels sont alors construits à Cannes, notamment : sur le front de mer, sur le flanc de la Croix des Gardes, la Californie, et vers le Nord, en direction du Cannet.
En 1863, Prosper Mérimée (décédé à Cannes en 1870) nous apprend qu’il y a une douzaine d’hôtels à Cannes et qu’une dizaine sont en projet. En 1870, apparaît le ” CENTRAL HOTEL “, palace de style néo-classique, implanté sur la parcelle 588 morcelée.
Les jardins de l’hôtel jouxtent ceux de la Villa Escarras du baron hollandais François de Lycklama En 1876, le CENTRAL HOTEL se transforme en CENTRAL et BRISTOL HOTEL, établissement de 1er rang, fréquenté essentiellement par une clientèle britannique et dont les guides touristiques vantent la situation élevée, en plein midi, la vue sur la mer, les jardins et les tennis. Vers 1900 on lui ajoute en façade une verrière d’entrée et dans les années 1920 il devient L’HOTEL BRISTOL.
Le 3 Juillet 1934, le propriétaire, Alfred SCHAER vend le bâtiment et le terrain à la ville qui souhaite y établir l’école primaire supérieure de jeunes filles transférée de la villa Nérée.
Du 8 octobre 1934, date de l’ouverture de L’école primaire supérieure à I’actuel LYCEE POLYVALENT, notre établissement connaît diverses dénominations : Collège communal moderne et Technique de jeunes filles, Lycée nationalisé moderne, technique et classique de jeunes filles (…) Ces changements d’appellation suivent l’évolution de la structure pédagogique : le lycée devient mixte, ses classes de premier cycle le quittent à la rentrée 1976, l’internat disparaît, les séries se diversifient.
Devant les trois palmiers… Le bâtiment primitif s’adapte, au cours des années, à sa nouvelle destination : il est surélevé d’un étage, équipé de trois ” préfabriqués “, en 1969, d’un gymnase, de salles spécialisées, d’un CDI, et d’une salle polyvalente. Les travaux entrepris entre 1990 et 1996 par 1e Conseil Régional (Plan Lycée Réussite) ont entraîné la restructuration complète des locaux existants et la construction d’un bâtiment neuf, en remplacement des anciens ” préfabriqués “.